mercredi 28 novembre 2007


Après la loi portant autonomie des universités, à quand une loi en faveur de l’autonomie des syndicats étudiants ?

Les JEUNES CENTRISTES, mouvement des jeunes du NOUVEAU CENTRE, par la voix de son président Damien ABAD, dénoncent le mouvement étudiant de contestation, tant sur le fond que sur la forme.
En effet, contrairement à un certain nombre de revendications exprimées lors de la réforme du CPE, cette vague de protestations manque de crédibilité.


Sur le fond, nous nous étonnons du mouvement soudain de contestation qui s’empare de certains syndicats étudiants.
Nous constatons un changement radical dans les discours de nombreux syndicats étudiants par rapport à ceux tenus en Juillet dernier (lorsqu’ a été votée la réforme sur l’autonomie des universités) et déplorons le travail de désinformation de l’UNEF, de la Confédération étudiante et des groupuscules d’extrême gauche à destination d’étudiants qui ne connaissent pas la teneur réelle de cette réforme. L’amalgame volontaire et caricatural de notions, (« privatisation de l’université », « frais d’inscription à 3 000 € », etc.) fait ainsi office de repoussoir et fournit un prétexte au blocage des Universités.


Les JEUNES CENTRISTES souhaitent donc rappeler quelques vérités :
- La loi s’inscrit dans un contexte d’augmentation des moyens en faveur des universités :
§ les crédits en faveur du logement étudiant augmentent de plus de 50% dans le budget 2008 (11 M€ contre 5,3 initialement) ;
§ le budget des universités augmentera de 50 % entre 2007 et 2012 (+ 1 Mds € en 2008) ;
§ des moyens supplémentaires sont alloués aux étudiants : + 100 M€ pour la réforme des bourses, création de 30 000 bourses de mérite.
- Loin d’une « privatisation », la loi consacre le rôle de l’Etat comme partenaire et garant de l’université :
§ les frais d’inscription sont fixés par l’Etat ;
§ il n’y a pas de sélection à l’entrée de l’université puisque la loi consacre le libre accès en licence pour les titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent ;
§ la loi consacre le caractère national des diplômes.

De surcroît, les JEUNES CENTRISTES constatent que ce volte-face des syndicats d’étudiants est étrangement synchronisé avec l’appel des syndicats de cheminots à la paralysie des transports en commun.
Le blocage des gares par les étudiants est la preuve de l’opportunisme de cette pseudo-alliance de circonstances.

Encore une fois, ce sont des jeunes qui sont instrumentalisés, récupérés et qui, au final, défendent des intérêts catégoriels injustes dont ils seront les premiers à payer le prix fort : dans la situation budgétaire actuelle, ces avantages spéciaux anachroniques ne peuvent en effet être préservés que par l’aggravation d’un endettement dont la charge reposera in fine sur les jeunes générations actuelles.

Les JEUNES CENTRISTES s’inscrivent contre la forme de cette mobilisation.

Les JEUNES CENTRISTES dénoncent ouvertement la prise en otage des étudiants à l’approche des examens partiels (en particulier celle des étudiants boursiers contraints dont les bourses sont conditionnées notamment par le suivi des travaux dirigés), le noyautage et les conditions antidémocratiques des Assemblées générales : refus de prévenir à l’avance de la tenue des AG, invitation massive de jeunes extérieurs à l’université, refus du vote à bulletin secret, refus de laisser la presse suivre les AG, traitement infligé aux adversaires du blocage, prolongement artificiel des AG – parfois plus de 6 heures - de sorte que les étudiants souhaitant se rendre en cours ne puissent prendre part au vote, etc.

Cette instrumentalisation régulière des étudiants décrédibilise la jeunesse, notamment au regard de nos amis européens. Elle ne parvient à ne proposer rien d’autre qu’une jeunesse de blocage, sans force de proposition.

Ainsi, contrairement à un certain nombre de revendications exprimées lors de la réforme du CPE, les JEUNES CENTRISTES estiment que ces mouvements de contestation, orchestrés par certains syndicats étudiants, ne sont justifiés ni sur le fond ni sur la forme et reposent sur des seules fins idéologiques.

Aussi, les JEUNES CENTRISTES, par la voix de leur président Damien ABAD, demandent la création d’une Commission d’enquête parlementaire sur la réalité des processus démocratiques au sein des AG étudiantes.

Dans l’immédiat, les Jeunes Centristes :

- invitent tous les étudiants à se rendre aux AG afin de permettre l’expression de la large majorité silencieuse ;
- demandent à chacun des responsables de mouvements jeunes politiques ou associatifs opposés à de tels blocages, de prendre leurs responsabilités et d’indiquer clairement leur opposition à de telles pratiques ;
- invitent les partisans du déblocage des Universités à se joindre aux manifestations en faveur du suivi des enseignements ;
- demandent la généralisation du vote à bulletin secret sur les campus, la publicité des débats et la prévisibilité des assemblées générales

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